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Change your life

3 octobre 2015

OUVERTURE SKETCH HOUSE //

Capture d’écran 2015-10-03 à 12

Qu'est ce donc ?

Un moyen de suivre mes boulots artistiques et mon quotidien, à travers quelques anecdotes.

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3 octobre 2015

OUVERTURE "THE STORY"

"THE STORY" sera la suite "écrite" de "Changement".

"THE STORY" regroupera également des extras en rapport avec la série (sketchs, image, AMV, etc...)

(Des Q&A seront aussi possible.)

Ciaosu'.

3 octobre 2015

(FANFIC) USUI NO LOVE (par cartonneuse anonyme)


Le vent passa doucement dans ses cheveux. Il frissonna et leva la tête, une once de tristesse traversant furtivement ses yeux couleurs prune. Au-dessus de lui, les nuages se rassemblaient peu à peu en une lente course dans le ciel azuré, insensibles aux malheurs de ceux qu'ils surplombaient.
Sa journée enfin terminée, il pouvait cesser d'être celui qu'on voulait qu'il soit et s'évader quelques instants le temps d'une marche dans les rues. Sans y prendre garde, il passa devant nombre d'affiches le représentant : «Usui en concert» ; «Le nouvel album d'Usui : à ne pas manquer !».

Non, il n'avait pas la tête à cela, aujourd'hui. Ses sarcasmes n'avaient pas peuplé cette journée. Il n'en avait pas même le goût. Car, aujourd'hui, était un jour bien spécial, qu'il n'avait jamais oublié malgré toute ces années. Ce jour où son monde s'était écroulé.
Ryuke..., songea-t-il en marchant d'un pas d'automate.
Une goutte d'eau froide se déposa, fragile, sur son front où les traits traduisaient sa contrariété. Rapidement, une deuxième accompagna l'esseulée, puis une troisième, jusqu'à ce que des rideaux de pluie vinrent lui tremper le visage.
Il n'y prêtait guère d'attention et continuait à marcher, imperturbable.
Même le temps est avec moi aujourd'hui, pensa-t-il.
Un long frisson glacé lui parcourut l'échine lorsque les fines gouttelettes dont le froid tranchait tel le rasoir glissèrent le long de son cou. Tout autour de lui, les gens s'agitaient frénétiquement, l'un cherchant un endroit ou s'abriter, l'autre se hâtant de rentrer chez lui, parapluie en main. On le bousculait, on le poussait parmi la foule ; plus personne ne faisait attention à lui.
Il était seul. Comme il l'avait été ce fameux jour.


S'arrêtant à un passage piéton dont le feu rouge éclairait les milliers de larmes tombant du ciel grisâtre, les souvenirs se déversèrent soudainement en lui, incontrôlables.
Des images de ce passé douloureux défilèrent devant celui qui, les yeux perdus dans le vague, était le seul à pouvoir les voir.
Chassant ces pensées indésirables, il entreprit de traverser la rue qui se vidait peu à peu à mesure que l'orage s'intensifiait. Mais une fois traversée, il ne continua pas sa marche somnambule. Il resta là, pétrifié, devant ce qui était, sans aucun doute, son lieu de travail. L'endroit qu'il côtoyait tout les jours.


Une sonnerie stridente se fit entendre, accompagnée de son flot d'étudiants pressés d'en finir avec cette journée harassante. Il se posta au portail, silencieux, attentif. Peut-être cette journée s'égayerait-elle un peu à sa vue, qui sait ?


De longues minutes passèrent ; mais il restait de marbre, la pluie lui dégoulinant des cheveux. Soudain, alors qu'il s'apprêtait à partir, une forme indistincte sortit des locaux. Bobom.
Son coeur fit un bon dans sa poitrine, tant et si bien qu'il manqua de défaillir.
Bobom.
La silhouette se rapprochait, tandis que les battements de son coeur s'accéléraient. Peu à peu, ses traits se firent plus nets, plus marqués. Il s'agissait d'un homme aux cheveux couleur châtaigne, grand et mince.
C'est bien lui, se dit-il en se rapprochant du portail comme s'il pourrait ainsi se rapprocher du fruit de toute son attention.
L'homme ouvrit la portière d'une voiture, se retourna et cria :


«C'est bon, tu peux venir !»


A ces mots, une autre silhouette se dessina parmi les rideaux opaques de pluie.
«Tsuki», murmura Usui en un ton chargé de menaces. Il serra le poing. L'interpellé rejoignit en courant le premier venu et s'arrêta :


«Tu n'aurais pas dû, maintenant tu es trempé...
»

- Aller, dépêche toi de monter dans la voiture avant de l'être aussi, répondit l'autre qui l'abritait de sa veste en rapprochant son visage du sien.


- Arrête, on pourrait nous voir...!


- Peu m'importe», riposta-t-il en déposant un baiser délicat sur les lèvres du plus jeune homme.


Tsuki, rougissant comme tomate au soleil, s'engouffra précipitamment dans la voiture :
«Ryuke ! Rentre au lieu de m'observer comme ça ! ...C'est gênant.»


Celui-ci émit un petit rire avant de se pencher par la fenêtre :
«Je t'aime», dit-il simplement.


Au même instant, le tonnerre retentit au loin, menaçant. Malgré le vacarme assourdissant de la pluie sur le bitume, Usui n'avait pas raté un mot de cette courte discussion. Son poing se serra plus encore, jusqu'à ce que les jointures ne virent à l'écarlate. Tremblant de rage, il partit en courant, ignorant le froid qui lui mordait la peau et la pluie qui lui battait le visage. Cette douleur n'était rien, non, rien, comparé à celle qui s'insinuait peu à peu en lui comme un poison, froide comme la mort. Il n'en resterai pas là. Il ne le laisserai pas le lui voler. Une lueur malsaine s'enflamma dans son regard tandis qu'il s'arrêtait à l'angle d'une rue, essoufflé.


Ryuke est à moi, se dit-il avec un sourire narquois. (...)
 
----------
 
(...) Le soleil tapait sur ses épaules avec une chaleur réconfortante, le vent lui soufflait au visage comme une douce caresse. Il courait, sautait, évitait, aussi rapide et précis qu'un félin, décourageant ses adversaires épuisés. Atteignant les cages, il rassembla toute son énergie dans son pied flanqué d'une chaussure bleue à gros crampons, et propulsa le ballon à une vitesse prodigieuse ; dans les buts, le gardien n'avait aucune chance.


En effet. Sous le tonnerre d'applaudissements de la foule, il marqua le dernier but, qui sonnait également la fin du match. Ils avaient gagnés. Partout on se levait, on sautait de joie ; lui restait planté là, euphorique, un sourire béat se dessinant sur son visage. Après une foule de remerciements lui étant adressé, il se dirigea vers les vestiaires. Alors qu'il allait rentrer dans le bâtiment de béton, un homme, à-demi caché par l'ombre des murs, l'interpella :


«Eh, toi. Viens par là.


- Hein ? ...Vous êtes qui ?», trouva-t-il seulement à répondre.


Il s'avança. L'homme ne bougeait pas et semblait le fixer du regard. Un sentiment de malaise le pris ; qu'est-ce que c'était que ça ? Encore un fan complètement frappé ?


«Ecoutez, je ne sais pas qui vous êtes, et je dois rentrer me changer. Excusez-moi, dit-il à l'intention de l'homme avant de se retourner.


- Je ne peux plus attendre.»


Au même instant, le bras de l'homme agrippa son maillot trempé et l'attira vers lui avec force. Usui n'eut même pas le temps de réagir que l'autre le plaquait déjà contre le mur poussiéreux, lui arrachant un petit cri de douleur :


«Non mais ça va pas la tête ?! Qu'est-ce qui-»


Sans même lui laisser finir sa phrase, l'homme s'était jeté sur lui comme une bête affamé sur son repas.
Doux. Chaud. Humide.
Il frissonna et ouvrit grand les yeux. Il sentait les lèvres de cet inconnu se poser fougueusement sur les siennes, sa bouche s'entrouvrir pour venir se refermer sur la sienne avec désir. D'une main mal assurée, il le repoussa, au comble de la gêne, avant de lever les yeux pour découvrir l'identité de son agresseur avec stupéfaction :


«R...Ryuke...?


- Tu me repousses maintenant ? répondit celui-ci sur un ton amusé. Ca mérite une punition, tu ne crois pas ?»


A ces mots, il se rapprocha doucement de son visage jusqu'à ce qu'ils soient nez à nez. Puis, avec lenteur, il l'embrassa tendrement en fermant les yeux. Son coeur s'affola encore plus lorsqu'il sentit la langue de Ryuke s'immiscer peu à peu à la rencontre de la sienne. L'enlaçant de ses bras, il n'opposa plus aucune résistance. Non. Il était simplement heureux. Ryuke était de retour.
Le vent, compagnon silencieux de cette journée, les enveloppa de la chaleur de ce début d'après-midi, tel un cocon les protégeant du reste du monde. Il s'en alla ensuite, soufflant gaiement dans les branches des pins centenaires, faisant bruisser les feuilles des chênes ; colporter la joyeuse nouvelle à la nature silencieuse. Car, il est vrai, les braises de l'amour ne s'éteignent jamais.


*
Jamais..., pensa Usui en sortant de sa léthargie. Il leva la tête. Il se trouvait devant l'immeuble où habitait Ryuke et... Et ce Tsuki.

Il ne savait pas vraiment pourquoi il était venu là, mais la rage qui l'avait saisi il y a de cela deux jours, devant le portail de cette école, ne l'avait toujours pas quittée. Oh non, loin de là. Elle s'était même intensifiée.
D'un pas décidé, il franchit le seuil du bâtiment et, non sans hâte, se dirigea vers la porte de l'appartement de Ryuke. Il hésita quelques instants. Il savait ce qui allait se passer s'il appuyait sur cette sonnette ; il n'obtiendrais soit aucune réponse, soit un de ces regards noirs que Ryuke savait si bien faire, avant de se faire claquer la porte au nez. Mais qu'importe. Qu'avait-il à perdre ?
Ding dong.
Un bruit de pas se fit entendre ; on s'approchait prudemment. Quelques instants plus tard, des clés tournèrent dans la serrure et un jeune homme aux cheveux noirs de geais entrouvrit la porte, stupéfait :


«Usui... Stalk ?! Que faites-vous là ?»


Hm. Ce gamin me facilite la tâche, songea Usui avant de répondre :


«J'ai à te parler. Ca te dérangerais si j'entre ?


- Euh... B-bien sûr que non ! s'enquit Tsuki avec un petit sourire gêné avant de l'inviter à rentrer.


- Merci bien.»


S'avançant dans la pièce, il observa attentivement son lieu de vie. Celui qu'il aurait dut partager avec lui. La décoration était simple mais de qualité. La cuisine donnait sur une petite salle à manger, qui, au-delà d'une arche de bois, donnait sur le salon où un grand canapé rouge avait été disposé au centre de la pièce. Plus loin, une télé, avec à son côté une porte de bois moulu légèrement entrouverte. Intrigué, il l'ouvrit et découvrit une jolie bibliothèque remplit de livres. Il refoula une envie de rire. Ryuke n'avait pas changé. Il s'assit sur le petit canapé installé dans un coin de la pièce et attendit Tsuki, qui était partit faire du thé.


Celui-ci le rejoignit, tasses en main, alors qu'il était plongé dans une profonde réflexion. Tout en servant le thé brûlant dans une des tasses de porcelaine, Tsuki demanda :


«Et... Qu'est-ce qui vous amène ici, au juste ?»


Usui releva la tête et le regarda un instant. Une furieuse envie de le rouer de coup le démangeait, mais il se contrôla. Il y avait bien mieux pour accomplir ses desseins.


«Je voulais te parler, comme je l'ai dis tout à l'heure. En privé. Ryuke n'est pas là, à ce que je vois ?


- Non..., il est allé faire une course. Il reviendra d'ici une dizaine de minutes je pense», répondit Tsuki en s'installant sur un fauteuil qui faisait face à son invité.


Parfait, pensa Usui. Il se pencha légèrement en avant et, après une gorgée de thé, fixa Tsuki d'un regard insistant :


«Je connais Ryuke depuis longtemps, comme tu le sais. Je peux même me vanter de le connaître par coeur. Or...»
Il coupa un moment, le temps de reprendre une nouvelle gorgée du liquide brûlant :


«Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Tsuki, je te le dis pour ton bien : Ryuke se joue de toi.


- Q...Quoi ? Pardon ? répondit Tsuki, surpris, manquant de s'ébouillanter.


- Je l'ai vu, à la soirée de son anniversaire. N'as tu pas remarqué qu'il t'as ignoré une bonne partie de la soirée, en présence de ses amis ? Tsuki, après tout, il est bien plus âgé que toi. Penses-tu vraiment qu'il allait s'engager dans une relation sérieuse avec toi ?


- Mais... C'est faux, je...


- Je ne soutiens pas ce comportement, ne t'en fais pas, le coupa Usui. Je trouve ça aussi stupide que toi. Mais, en toute amitié, Tsuki : ne te laisse pas berner. Tu n'es qu'une amourette passagère pour lui.»


Quel naïf, pensa Usui en réprimant un sourire. Ses mots l'avait touché droit au coeur ; même s'il n'en montrait rien, ses gestes trahissaient sa confusion : il tremblait en le resservant de thé et se recroquevillait inconsciemment sur son fauteuil. Versant un peu de sucre dans sa tasse, il repassa à l'attaque. Le jeu en était presque trop facile.
 
(...)


Le cliquetis des clés tournant dans la serrure se fit entendre. La porte s'ouvrit et, chargés de nombre paquets, Ryuke rentra, sourire aux lèvres. Après avoir enlevé son manteau et avoir déposé les paquets sur la table en bois, il chercha Tsuki du regard.
Hm, peux-être est-il retourné se coucher, pensa-t-il en souriant de plus belle. Se dirigeant vers la chambre, il s'arrêta soudain, entendant par la porte restée entrouverte deux voix distinctes provenant de la bibliothèque.
«...Tsuki ?», lança-t-il à leur intention.
Il se rapprocha doucement. Un ami ? Un camarade ? Tsuki ne lui avait jamais dit que quelqu'un venait à la maison. Il s'arrêta à quelques centimètres de la porte ; il ne lui fallut pas une minute pour reconnaître cette voix. En proie à une folie furieuse, il ouvrit grand la pauvre porte qui vint frapper violemment le mur de la bibliothèque.
«Usui», cracha-t-il à l'intention de l'intrus. Tsuki se releva, quelque peu effrayé.
«Il est arrivé il y a quelques minutes de ça..., je ne pouvais pas le mettre dehors tout de même, dit prudemment Tsuki.
- Qu'est-ce que tu fais là ? poursuivit Ryuke sans même prendre la peine d'écouter Tsuki, qui se rembrunit.
- Je pense que, si nous somme venus dans cette pièce, c'est pour discuter en privé, mon cher Ryuke. Donc, c'est plutôt à moi de te poser cette question. Hein, Tsuki ? répondit Usui sur d'un ton sarcastique.»
Ignora la provocation d'Usui, Ryuke s'avança pour prendre Tsuki dans ses bras :
«Tout va bien ? lui demanda-t-il.
- Euh, oui, je...»


Ryuke ne le laissa pas finir ; pleinement conscient de la présence d'Usui, il l'embrassa goulument. Tsuki ouvrit de grands yeux, rougissant malgré lui. La tension augmenta d'un cran dans la pièce.
«Que... Ryuke ! Arr... Lâche moi !», gémissait Tsuki, en vain.
Il se fout de moi, cet..., fulminait Usui en serrant rageusement sa tasse de thé.
Quand Ryuke eut relâché son étreinte, Tsuki s'empressant de trouver toutes les excuses possibles pour expliquer le geste, avant de reculer en direction de la sortie :
«Booooon, je... je... je vais faire à manger ! Il se fait tard non ? Ha, ha, ha...!»
Il fila hors de la pièce, en proie à un rire nerveux.

Un silence pesant s'installa alors que les deux hommes se toisaient du regard. Ryuke fut le premier à le briser ; d'un ton glacial, il demanda :
«Qu'est-ce que tu lui as fait ?»
Posant tranquillement sa tasse de thé, Usui se leva et se rapprocha lentement de Ryuke :
«Moi, rien... Je lui ai simplement... Ouvert les yeux, dirons-nous ?
- Je t'interdis de l'approcher», répondit Ryuke du tac-au-tac.
Ils étaient à présent nez-à-nez, l'un comme l'autre se fixant du regard.
«Ouh, j'ai peur, lança Usui en lui saisissant le bras.
- Ne me touche pas», dit soudainement Ryuke en pesant chacun de ses mots.


Usui hésita un moment, relâchant le bras de Ryuke. Ils n'y avaient qu'eux dans la pièce, le gamin avait fui, et... Et une irrépressible envie de le serrer contre lui l'empêchait de réfléchir clairement.
Qu'est-ce que j'ai à perdre, après tout ?, se répéta-t-il pour lui même.
«Ryuke...», dit-il en passant ses mains sur le visage de celui-ci, sa bouche effleurant la sienne.
Il n'eut pas le temps pas le temps d'aller plus loin. Ryuke le saisit au col et avança sur plusieurs mètres en le soulevant, poing levé :
«J'ai dit : ne-me-touche-pas, répèta-t-il d'un ton rauque.
- Alors vas-y, frappe ! Frappe moi !», lui lançant Usui.
Je le tiens, se dit Usui.


Dans son regard avait en effet passé un éclair d'hésitation. Le poing tremblant, il lui lança l'un de ses regards noirs qu'il ne connaissait que trop bien, mais le coup ne partit pas. Usui sourit :
«Tu ne veux pas me frapper... Parce que tu m'aimes encore !
- Tais-toooooi !», hurla Ryuke en lui écrasant ses phalanges contre sa mâchoire.
Ils reculèrent tout deux, Ryuke haletant, et Usui se tenant la tête d'une main, sonné. Reprenant ses esprits, il plongea son regard dans le sien :
«Je t'ai connu plus confiant, lui lança-t-il en massant doucement sa mâchoire.
- La ferme. Je n'ai pas été clair avec toi à l'époque ?! Va t'en !», cracha Ryuke en se dirigeant vers la porte.
Non. Non. Ne t'en vas pas, pensa Usui.


Alors que Ryuke allait ouvrir la porte, Usui se précipita et la referma de justesse en la martelant de son poing, juste au-dessus de la tête de Ryuke. Il se pencha en avant, sa bouche touchant presque son oreille :
«C'est pour toi que je suis venu, lui glissa-t-il.
- Qu'est-ce que ça change ?!», répondit Ryuke, cachant sa gêne. Il devait s'éloigner de lui. Sinon...
Usui se rapprocha un peu plus de Ryuke, son épaule s'appuyant contre la sienne :
«Tsuki ne t'aimes pas, dit-il comme s'il lui disait l'heure.
- Ne joue pas à ça avec moi ! le menaça Ryuke en se retournant face à lui.
- Je ne joue pas, Ryuke, reprit-il d'un ton plus sérieux. J'ai discuté avec lui. Tsuki ne se laisse faire que par gentillesse et parce qu'il te doit beaucoup. Tu ne comptes pas le forcer à faire ce dont tu as envie ?
- Tu mens, c'est tout ce que tu sais faire ! s'écria Ryuke, de moins en moins à l'aise.


- Ryuke. Je suis sûr que je peux te prouver mes dires. Tsuki n'assumes en rien votre relation ; à quoi crois-tu que cela est dû ? Il accepte que tu le touche seulement parce qu'il est chamboulé, après avoir définitivement perdu sa famille – si mes sources sont exactes.»
Ryuke baissa sa garde, assailli par les mots qui sortait de la bouche d'Usui. «Il ne t'aime pas», «Tu le forces». Après tout... Cela ne détenait-il pas une part de vérité ? Il ne voulait pas y croire et relayait toujours cette pensée au placard lorsqu'il y pensait, mais... Tsuki... Ne l'aimait peut-être pas, en finalité?


Il s'affaissa légèrement, dos à la porte, et baissa la tête, ses traits changeant soudainement comme s'il avait été la tristesse même.
Après tout..., pensa Ryuke, Usui a peut-être raison.
«Je peux te donner beaucoup plus que lui...», murmura Usui en se rapprochant de lui.
Ryuke n'y opposait plus de résistance. Passant sa main sous son t-shirt, Usui remonta lentement le long de son flanc en emportant avec lui le tissu qui recouvrait sa peau nue.
La tristesse ne quittait pas le visage de Ryuke, qui se laissait faire, tel un pantin désarticulé. Descendant son autre main dans son dos, Usui rapprocha son visage de l'épaule de Ryuke et remonta lentement :
«Ryuke...», lui souffla-t-il en passant doucement sa langue dans son cou.
Ryuke frissonna, et tenta désespérément de le repousser. En vain : son corps ne lui répondait plus. Usui ayant alors franchi son ultime barrière, il s'abandonna à ses avances.
Après tout..., Tsuki ne m'aime peut-être pas, pensa-t-il dans un dernier éclair de lucidité.

--------

Affairé à couper les légumes rapporté par Ryuke, Tsuki n'avait pas vu l'heure passer. Ce ne fut que lorsque l'horloge sonna qu'il se rendit compte que cela faisait maintenant une bonne heure qu'Usui et Ryuke discutait, à l'intérieur. Il jeta un coup d'oeil à la porte de la bibliothèque, toujours fermée.
Pas de quoi se faire un sang d'encre, se dit Tsuki à son intention, ils ont juste besoin de s'expliquer.
Il repensa au baiser de Ryuke et apposa sa main sur ses lèvres. Se rendant compte de son geste, il rougit et continua maladroitement à couper les légumes.
Mais, Usui m'as dit que...
Il s'arrêta, et fixa la courgette qui lui faisait face, ne sachant plus que penser. Dans le salon, le téléphone sonna, le tirant soudainement de ses pensées. Il se précipita, fouillant le canapé et envoyant valser les coussins qui le recouvraient grassement.
Il s'emparant du téléphone rugissant une sonnerie abrutissante et s'empressa de décrocher :
«Allô ?
- Tsuki ? C'est toi ? C'est Nana !
- Nana ! Comment vas-tu ?, s'enquit Tsuki, soudainement plus jovial.
- Parfait ! Le voyage était superbe, comme je l'avais imaginé. Mais j'aurais une faveur à vous demander, à tout les deux...
- Pas de soucis ! Qu'est-ce qu'il se passe ?, demanda Tsuki et s'asseyant sur le canapé.
- Eh bien, comme mon appart' est en travaux, est-ce... Que ça serait possible de venir passer la nuit chez vous demain ? Je ne vous dérangerai pas ! Promis !, dit-elle d'une voix suppliante.
- Ca me pose aucun problème ! Attend deux petites minutes, je vais demander au maître des lieux, répondit Tsuki, une teinte d'ironie dans la voix.
- D'accord !»
A ces mots, Tsuki se dirigea vers la bibliothèque, et ouvrit grand la porte. Sans même prendre le temps de s'assurer qu'il ne les dérangeais pas en pleine discussion, il s'écria :
«Ryuke ! Nana demande s'il est possible qu'elle vienne dormir ici dem-»
Il ne finit pas sa phrase, manquant de tomber lorsqu'il se pris les pieds dans un t-shirt étalé devant l'entrée.
Que... C'est le t-shirt de Ryuke ?!, se dit-il en relevant la tête.
«Ryu...», commença-t-il, mais sa voix s'étrangla à la vue de ce qui se déroulait ici.
Ryuke était couché, dos au parquet, il semblait effondré ; tandis qu'Usui, une lueur étrange dans les yeux, était accroupi sur son ventre nu. Ignorant l'intrus, celui-ci embrassa Ryuke avec un naturel déconcertant, avant de relever la tête en direction de Tsuki.
Que..., pensa Tsuki, affolé.
Sous la surprise, il lâcha le téléphone qui finit sa course contre le parquet récemment ciré.
«Allô ?, pouvait-on y entendre. Allô ? Tsuki ?! Tu es là ? Allô ?!»
Mais il ne répondait pas. Incapable de bouger, il fixait Usui, abasourdi, aucun son ne pouvant sortir de sa bouche.
Pourquoi...?, se demandait-t-il simplement.
Comme s'il s'agissait d'un effort surhumain, Ryuke tourna la tête dans sa direction, et d'une voix rocailleuse, murmura :
«Tsuki...»

Une larme scintillante coula lentement sur son visage blême avant de disparaître dans son cou.
Qu'avait-il fait...?

 _ END ONE SHOT

3 octobre 2015

(FANFIC) Courage Nana! (d'une cartooneuse anonyme)

Et donc pour la suite de la journée tu auras une séance de dédicaces à l'hôpital St Luke's...
Usui écoutait distraitement les indications de sa secrétaire, Nana. Il préférait de loin s'amuser avec son portable, doté d'une application qu'il avait fait créer sur mesure pour lui: Séduire Ryuke. Il était sur le point d'atteindre son highscore, 5 Ryuke séduit à la suite.
Face à lui, Nana, nettement moins sensible à cet exploit donne un coup de chemise cartonnée au précieux mobile de son patron, qui fends les airs avant d'arriver dans les mains du manager prévenant.


-Est-ce que vous m'écoutez Usui Stalk? lance la jeune femme, avec un regard effrayant en prime.
Ce dernier la toise, toujours confortablement assis dans son canapé. Mais sa secrétaire avait marché sur une mine, il allait donc entamer son second jeu favori: la rendre folle. Il approche son visage contre celui de sa victime et lui chuchote d'une voix suave dont il a le secret:


-Je suis pendu à vos lèvres très chère, même si ce n'est pas forcément pour une raison professionnelle...
Il avait gagné, décontenancé, la jeune femme vire couleur tomate et se retrouve incapable d'articuler le moindre mot. L'idole récupère son portable gentiment ramené par son manager. Ce dernier s'empresse de sermonner la pauvre secrétaire, avant de lui suggérer de prendre son après midi. Après avoir vainement tenté de se défendre, Nana abdique. C'était à chaque fois la même chose, et ça ne pouvait plus durer!


______



Dans un café, la jeune femme rageait à plein poumons:


-Ah! Ce sale rouquin! Il ne perds rien pour attendre, je vais lui apprendre ce qu'il en coûte de se moquer impunément de moi!


Toute la clientèle du bar était surpris par autant d'énergie venant d'une si jeune femme. Nana donne un coup de poing rageur sur sa table.


-Il faut que j'arrive à garder mon sang froid en toutes circonstances avec lui! Mais comment pourrais-je y parvenir...?


Elle sirote son cocktail en fermant les yeux, cherchant une solution. N'y aurait-il pas quelqu'un qui pourrait l'aider? Une personne victime d'abus de... Pouvoir disons, comme elle. Son cerveau fait tilt, il y avait bien quelqu'un en effet qui correspondait à cette description. Elle paye en vitesse et cours de toutes ses forces vers le domicile de cette personne.


______



-Non, Ryuke... Arrête... Ca...


Tsuki était une fois de plus, incapable de se défendre face à son amant. Il faut dire que d'un côté, il lui demandait d'arrêter, mais que de l'autre les baisers de Ryuke était ce qu'il désirait le plus au monde.
-Il a finis par arriver à me faire avouer ça... pense le jeune brun.
Il avait totalement baissé les armes. Son professeur le connaissait trop bien, à chaque tentative du jeune homme pour ne pas céder à ses avances, il trouvait une parade. En même temps, Ryuke c'était retenu tellement longtemps. Son abruti de copain ne se rendait pas compte à quel point il était adorable... Ces mois sans pouvoir toucher à un seul de ses cheveux avait été un véritable challenge. Alors ce n'est certainement pas maintenant qu'il n'a plus aucun doute sur les sentiments de son élève qu'il va se retenir! On sonne à la porte.


-Ryuke on s...


Ce dernier embrasse Tsuki avant qu'il n'achève sa phrase. Les sonneries redoublent d'intensité. Le plus jeune repousse l'autre.


-Ryuke on devrait aller ouvrir...


-Si c'est si important ils n'ont qu'à entrer, réponds son vis à vis en passant une main sous le haut de son amant.


Ce que Nana s'empresse de faire. Elle donne un round kick dans la porte qui n'avait rien demandé et déboule dans le salon où se trouve ses anciens colocataires. Ryuke se fige:


-Na... Nana...


-Qu'est-ce que tu es en train de faire à Tsuki? Demande cette dernière, d'une voix sorti d'outre tombe en se craquant les doigts.


A vrai dire la question n'était que pour la forme, le brun n'eu pas le temps de répondre, qu'elle lui avait déjà collé son poing dans la mâchoire. Ryuke fit un vol plané qui rappelle à tous un certain Samsung, avant de s'écraser contre le sol car lui, il n'avait pas de manager. Tsuki, soulagé à la fois de cette arrivée salvatrice, et effrayé par ce que Nana venait de faire, ne pouvait articuler le moindre mot. La jeune femme lui pris les épaules:


-Ca va Tsuki? Pas blessé?
-C'est... Plutôt à Ryuke qu'il faut demander ça. répondit-il avec un rire nerveux.
Nana regarde le corps de son ami d'enfance gisant sur le sol, puis elle réponds en souriant:


-Oh, il a connu pire!
-Justement, j'aurais voulu effacer ces souvenirs de ma mémoire... répondit l'intéressé, le visage contre le parquet de son salon. Nana l'aida à se relever en le tirant par le bras et lui balança en souriant:


-Quoiqu'il en soit...


Elle fait sortir Ryuke de son propre appartement et lui dit avant de refermer la porte:


-Je dois parler à Tsuki, seul à seul, va faire un tour!
Elle lui claque la porte avant qu'il n'ai pu riposter. Ryuke, blessé dans son amour propre râla un bon coup, avant de se mettre sur les marches de l'escalier, pour attendre que la conférence soit finis.

_____



Le lendemain matin, Nana arrive au travail en serrant la hanse de son sac le plus fort possible, au point d’en avoir les articulations blanches. Elle se répétait en boucle les paroles de Ryuke, comme un texte à apprendre. C’était dit, écrit même : aujourd’hui Usui Stalk allait en prendre pour son grade !

Retrouvant son énergie et sa bonne humeur habituelle, la jeune secrétaire pousse les portes à double battant du bâtiment :


« Bonjour tout le monde ! » lance-t-elle pour signaler sa présence.


Quelques employés lui répondent par un vague coup de tête. C’était l’effervescence, on organisait la tournée de la star du moment et au lieu de se battre pour trouver une salle, au contraire chaque ville nous suppliait de faire d’eux une ville étape ! Nana slalome entre ses collègues, plus semblables à des boules de stress, et son chemin s’achève devant la porte de la loge du dém… De son patron. Elle inspire profondément, tout irait bien.

Hier Ryuke l’avait fait révisé jusqu’au soir –n’oublions pas que c’est un prof’, c’était plus fort que lui- prenant en compte chaque répliques qu’Usui pouvait lui lancer. Avant de réellement s’en rendre compte, Nana ouvre la porte à la volée :
« Bonjour. »


Oups, cette fois son salut était autrement plus froid. Oh tant pis, après tout elle c’était littéralement fait virer de son bureau hier ! Ça leur ferait les pieds. Le manager tourne les yeux vers Nana, avec un regard horrifié, comme si on venait de placer une bombe à l’intérieure de la loge. Usui lui, semblait plutôt perdu dans ses pensées en regardant la jeune blonde. Mais vu le rictus satisfait qu’il affichait, on devine que c’est encore sur la manière de la rendre folle qu’il s’interroge. Nana elle aussi arbore un sourire sadique lorsqu’elle le regarde, ce qui surprend un peu notre roux. Mais le manager s’interposant entre les deux ennemis, le combat de regards s’arrête ici :


« Ma… Mademoiselle Hibiki comment vous sentez-vous ? » Demande-t-il, une goutte de sueur coulant dans sa nuque.

Il ajoute en chuchotant « Avez-vous reçu les antidépresseurs que je vous ai fait envoyer ? »


Ah oui, ce petit paquet là. Nana se souvient avoir poussé un hurlement de colère lorsqu’elle a vu ce qu’il contenait. Et ensuite… Hum… Ca a sans doute du finir dans la poubelle. Mais jugeant inutile d’être aussi précise sur le destin tragique de ce cadeau, elle répond en souriant :


« Ah, oui. Merci beaucoup je me sens mieux. »


Elle déteste mentir. Mais tant qu’Usui Stalk n’aura pas mordu la poussière de sa main, rien ne se mettrait en travers de son chemin.

Le manager sourit :
« Ouf, heureux de l’entendre. Je les prends moi-même depuis que je suis chargé de Mr.Stalk. » Il tapote l’épaule de la jeune femme et rajoute, les yeux au bord des larmes. « Courage mon petit… »


« Oh mon Dieu, le pauvre homme. » pense Nana en réprimant un sourire moqueur.


Enfin il s’écarte de son chemin, et la jeune femme fonce droit sur sa victime. Ce dernier semble, pour la première fois depuis qu’elle est engagée, avoir toute son attention focalisé sur sa secrétaire. Aujourd’hui elle avait quelque chose de différent. Ça lui rappelait quelqu’un mais… Qui ? Bref, tâtons le terrain, voyons jusqu’où la jeune femme a changé.


« Bonjour Mlle. Hibiki, alors ? Qu’avez-vous fait de votre après-midi ? J’espère que vous avez avancé sur les dossiers que je vous avais don… »

Il n’a pas le temps d’achever sa phrase que Nana pose lourdement un énorme paquet de feuilles avec un agenda :


« En effet Mr.Stalk je m’en suis chargée, voici vos dossiers, ainsi que tous les autographes que vous auriez dût signer, réalisés de ma main. J’ai également prévu votre agenda –en dehors de la tournée qui sera fixée en fin de journée-. Et j’ai déjà demandé à ce qu’on vous apporte dans votre loge pour chaque ville étape le coffret délice de chez Paul que vous aimez tant, et que vous aviez demandé comme tâche importante dans la marge. »


Elle montre la feuille en question comme preuve. En effet on pouvait lire en pattes de mouches cette indication. Usui l’avait sournoisement mal écrit pour qu’elle n’arrive pas à le déchiffrer. Décidément, aujourd’hui elle n’était pas la même qu’hier. Que c’était-il passé ? Surtout Usui sentait qu’elle était décidée à se rebeller, et ça, ça ne lui plaisait pas. Mais alors pas du tout !


Nana triomphante se rappelait la première règle de Ryuke : Régle n°1 : S’il t’a demandé quelque chose, assure-toi de bien l’avoir fait. Et si tu peux te souvenir d’un détail qu’il t’a demandé comme ça, pense à le faire. Soit irréprochable pour qu’il n’ait pas de terrain pour t’attaquer.


La première manche avait été remporté, qu’allait-il arriver maintenant ? Usui sourit et dit :


« Bien Nana, tu commencez à devenir ce que j’appelle une vraie secrétaire. »


Un compliment, ça cache une colère très profonde chez lui. 

Règle n°2 : S’il commence à te complimenter, calme-le tout de suite. Une phrase courte et cassante, qui remet les compteurs à 0.


« Je n’ai fait que mon travail, patron. »


En lui rappelant la relation patron-employé, Nana avait signalé implicitement à Usui qu’il ne pouvait pas s’énerver maintenant, devant les yeux de son manager entre autre. Le chanteur regarde sa secrétaire. Ah… Il se souvient maintenant à qui elle ressemble. Pour en être certain, un dernier test :


« Bien Mlle.Hibiki, aujourd’hui vous devrez allez me chercher des fleurs pour ma loge. Celles d’hier sont défraîchies. Ensuite passez au pressing récupérer mes costumes et mes smokings, de mémoire je crois qu’il y aura aussi dix complets. Et évitez de prendre la voiture de fonction, aujourd’hui tous les véhicules sont mobilisés pour aller de ville en ville régler la tournée. Prenez-le bus plutôt, à vos frais bien entendu. Une fois ceci fait revenez ici pour ranger personnellement le contenu du pressing dans l’armoire, et après vous allez m’organiser un nouvel agenda en plus du premier. Après tout je veux aussi pouvoir voir mes amis pendant cette tournée donc vous les appellerez tous un par un, même ceux vivant dans le même ménage, pour peu qu’ils ne se concertent pas entre eux ils ne seront pas tous là et ça m’attristerait ! Après ne pensez pas que c’est finis vous avez encore beaucoup à faire. »


« Non. »
Coupé dans son élan, Usui manque de s’étouffer. Le manager lui, écarquille les yeux, et Nana croise les bras pour cacher le fait qu’elle tremble. Le chanteur se tourne vers sa secrétaire en souriant :


« Mais… Tu es mon employé. »


« En effet employé, pas esclave. »


Le roux semblait perdu d’incompréhension et Nana poursuit, sans pouvoir s’arrêter :


« Et d’ailleurs connait-tu la notion de travail/récompense ? Depuis que je suis engagée ici je ne perçois pas le salaire que je devrais, sans parler des heures supplémentaires. Alors si tu veux quelqu’un capable de réaliser tout cela, demande plutôt à un de tes harems ou je ne sais quoi, en ce qui me concerne. »


Elle sourit sadiquement, comme ça faisait du bien de tout lui balancer sans qu’il ne puisse rien faire, la surprise le paralysant.


« En ce qui me concerne, cette tournée ça sera sans moi. »
Elle se tourne, donne sa chemise cartonnée au manager et lance avant de sortir :


« Bonne chance, je regarderais quand même depuis les gradins. »
Et elle claque la porte.

 ______


« Ryukeeeeee j’ai fait une grosse bêtiiiiiiise ! »


« Hein ? Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a Nana ? »


Une fois de plus à la terrasse de son café, Nana laisse enfin trembler tous les membres de son corps. Ses deux mains sont agrippées à son portable, comme une naufragée se cramponnerait à une bouée de sauvetage.


« J’ai… J’ai démissionné. » Avoue la jeune femme la gorge serrée.
»

« Pardon ?! Mais ce n’était pas prévu ça ! » Hurle Ryuke, exaspéré.


« Je sais mais… Je voulais faire une sortie théâtrale et… Je crois que c’est réussi là. »


« Réussi réussi… Comment tu comptes faire maintenant ?! Tu n’as aucun sens des responsabilités ! »


Etrangement se faire engueuler par Ryuke faisait un bien fou à Nana. Au moins dans cette histoire, il n’avait pas changé. Nana continue de chouiner :


« Huuuu… Je fais quoi maintenant ? »


« Tss. Bon, moi je dois reprendre les cours là, mais avec Tsuki on finit à 17h, tu veux qu’on vienne te chercher ? T’es où là ? »


« Au café en face de mon –ancien- travail. »


« Ok je vois duquel tu parles. Bon, si tu bouges dis-le nous ! » réponds son ami d’enfance, la voix un peu radoucie.


« Oki, merci. »


Le bip au bout du fil démontre que le professeur a raccroché. Nana se laisse tomber sur la chaise tout en poussant un long soupir, le bras replié sur ses yeux. Mais qu’est-ce qu’elle avait fait ? A force de se prendre pour une mini Ryuke elle était devenue aussi volcanique que lui. Elle déprimait tellement qu’elle avait l’impression que ses cernes était encore plus marqués. Soudain, quelqu’un s’assoit sur la chaise en face de la sienne, à la même table. Nana sursaute et regarde son interlocuteur. Non… Cette tignasse rousse, ces lunettes de soleil… Et, surtout, ce sourire sadique…
« Usu… ! »


Elle n’a pas le temps de crier le nom de son ancien patron, ce dernier met sa main sur sa bouche pour l’arrêter. Et avec son autre main il met son index devant ses lèvres en clignant d’un œil.


« Chut, je suis ici incognito. »


Il laisse enfin Nana respirer en lui libérant ses lèvres et cette dernière commence à s’énerver.


« Je peux savoir ce que tu fais là ? »


« Hey arrête de me tutoyer, je suis ton patron je te rappelle. »


« J’ai démissionné je te rappelle. »


Et hop, un point pour Nana ! Usui croise les bras et regarde aux alentours, l’œil vague.


« Ah bon ? Je n’ai pas entendu ça moi… »


Nana était vraiment à bout de nerfs. Il faisait tout, tout, pour la rendre folle. Et maintenant qu’enfin elle démissionnait il allait la faire revenir ? Mais c’est quoi son problème à ce type ? L’ancienne secrétaire sort une feuille et un stylo, griffonne quelque mot, met le tout dans une enveloppe sur laquelle elle marque Démission et la tend au chanteur.


« Voilà, tu la donneras à Mr.Ôgami. (le manager) »


« Eeeeeeeet… Pourquoi je ferais ça ? » Lance-t-il moqueur
.

« Parce que sinon je te fais un uppercut. Je suis plus ton employée alors ne crois pas que je me retiendrais. » Rétorque Nana, les mauvaises ondes à fond.


« Oh la la, tant de violence venant d’une si jolie femme. » réponds Usui, tout en saisissant la lettre.


Nana ne réponds pas à cette provocation et se contente de siroter son cocktail. Usui la fixe. La jeune femme pense rêver donc elle détourne les yeux. Le roux continue de la regarder. L’ancienne secrétaire tourne doucement les yeux, il la regarde encore.


« Bon, tu veux quoi ? » demande-t-elle, impatiente
.

« Reviens travailler pour moi, j’vais m’ennuyer sans toi. » réponds le chanteur, aura charismatique tournée plein pot avec sourire charmeur.


Ça n’échappe pas à Nana qui devient pivoine. Usui sourit jusqu’aux oreilles.


« Ah ! Là je retrouve ma petite secrétaire ! »


« Tais… Tais-toi ! »


La jeune femme croise les bras pour se donner de la contenance, et continuer de fusiller Usui du regard.


« Hey Nana. »

Il montre la lettre de démission qu’il tient entre ses doigts.

« Si tu la déchire maintenant, je te promet de te payer… Au double de ton salaire ! »


« Peut-être que si tu me payes au double de ce que tu me donnais jusqu’à maintenant, j’aurais enfin un salaire convenable en effet. Mais, pourquoi tu ferais ça ? »


Usui ne le savait pas lui-même. Mais tout à l’heure, en le remballant comme elle l’avait fait ça lui avait réellement rappelé Ryuke. Mais le plus étrange, c’est que maintenant, il n’en avait rien à faire de son ancien petit ami. En effet le professeur qui hantait ses pensées jusqu’alors avait disparu. Il se rendait compte qu’à partir d’aujourd’hui, ce n’est plus le passé qui l’intéresse. C’est…


Nana continue de la fusiller du regard.


« Si tu ne me donnes pas une bonne raison pour que tu fasses preuve d’autant de gentillesse, non seulement je ne déchire pas cette lettre, mais en plus je hurle ton nom pour que toutes tes groupies débarquent. »


« Ok ok Nana ! Disons que c’est, une manière de m’excuser. J’ai compris que je n’ai pas été sympa avec toi mais… »


Mais… Toi je n’ai pas envie que tu m’abandonnes. Je ne veux plus être aussi imbuvable, comme je l’ai été avec Ryuke, je veux me prouver que j’ai changé. Et je veux plus me séparer des personnes que j’aime.


« Aaaaah non, je ne peux pas lui dire ça, c’est trop la honte. » pense le chanteur en rougissant légèrement.


« Bon ok, arrête de te chercher des excuses, j’ai l’impression que ton cerveau surchauffe. » dit Nana les yeux levés au ciel.

« Je te préviens, maintenant on se traite d’égal à égal, et à la première boutade, je pars pour de bon ! Te voilà prévenues. »


« Alors marché conclu ? » dit Usui en tendant la lettre à son interlocutrice. Le sourire aux lèvres.
Nana hésite un peu, puis en souriant elle aussi, comme elle en a l’habitude, elle prend l’autre bout de la lettre et ensemble il la déchire.


« Marché conclu. »

________


SMS de NANA à RYUKE :


« Merci pour tout Ryuke, t’es vraiment un génie je t’aime ! :P Ah et pas la peine de venir me chercher, finalement je suis pas virée, vivez heureux Tsuki et toi ! Mais ne profite pas trop de lui sinon… èAé»


Le professeur serre son portable entre sens doigts, avec tant de force qu’il manque de le briser, derrière lui, Tsuki est en train d’accrocher sa veste au porte manteau. Sans se retourner l’aîné lance :


« Tsuki… Qu’est-ce que tu as dit à Nana très exactement sur nous deux ? » Demande Ryuke à son amant, d’une voix glaciale.


Tsuki se fige, sentant le danger imminent. Il se dirige lentement vers le couloir en passant à côté de son professeur et déclare d’une voix mal assurée :


« De… Euh… » il détourne le regard « Rien de… Spécial. »


Comprenant que Ryuke n’était pas convaincu, l’élève fuit à toute vitesse.


« TSUKI REVIENS ICI TOUT DE SUITE ! » crie l’ainé avant de s’élancer à la poursuite de celui qui le rend pire que dingue.


_ FIN

3 octobre 2015

OUVERTURE FANART ET FANFIC -

Vos fanarts et fanfics sont les bienvenues !

Envoyez moi vos fichiers / textes sur le nouveau forum de Lacartoonerie au pseudo de Mathis3 :

  • Indiquez moi votre nom ou pseudo de cartooneur,
  • Le titre de votre texte ou fichier.

(Pour plus d'infos, vous pouvez toujours me joindre par commentaires sur le blog ou mon compte de Lacartoonerie.)

Ciaosu'.

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2 octobre 2015

OUVERTURE DU BLOG

 

Sur ce site vous resterez connecté avec la série Changement :

- des scketchs/ dessins/ images de la série,

- la suite de la saison sera écrite sur le site,

- vos fanarts et fanfics sont les bienvenues !

 Bref, faites circulez l'info' et je vous dis, à très vite !

Ciaosu'.

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